Guy Isidore Béart, né le 16 juillet 1930 au Caire et mort le 16 septembre 2015 à Garches (Hauts-de-Seine), est un auteur-compositeur-interprète français, également auteur, producteur et présentateur-animateur d'émissions télévisées. Il est le père de l’actrice Emmanuelle Béart.
Fils de David Béhart-Hasson, expert-comptable et d'Amélia Taral, tous deux juifs, Guy Béart grandit dans différentes villes d'Europe et du Mexique — le travail de son père, comptable participant à la création d'entreprises, nécessitant des déplacements fréquents —, puis au Liban, où il fait ses études secondaires, entre dix et dix-sept ans, âge auquel il obtient son baccalauréat français en mathématiques élémentaires au Collège international de Beyrouth, avant de partir pour Paris.
Inscrit à l'École nationale de musique de Paris, il s'y initie à plusieurs instruments (comme le violon ou la mandoline). Il suit parallèlement les cours du lycée Henri-IV en classes préparatoires, maths sup et maths spé. Il est ensuite reçu à l'École nationale des ponts et chaussées, d'où il sort en 1952 avec un diplôme d'ingénieur et débute au bureau d'études de l'entreprise Sainrapt et Brice, et dirige notamment la construction d'un pont à Maxéville (près de Nancy) pour l'accès aux carrières Solvay.
Guy Béart se lance dans la chanson à partir de 1954, dans les cabarets parisiens de la Rive gauche, notamment La Colombe de Michel Valette ou Les Trois Baudets de Jacques Canetti, qui le fait signer sur son label de musique Philips en 1957. Il y chante Bal chez Temporel, dont les paroles adaptent le poème Le Tremblay d'André Hardellet.
Ce premier succès, qui lui apporte dès 1958 le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros, sera suivi de nombreux autres, comme L'Eau vive et Qu'on est bien (1958), Les Grands Principes (1965), Le Grand Chambardement (1967), La Vérité (1967), devenus des classiques. Il enregistre ensuite deux albums de chansons françaises traditionnelles, dont Vive la rose. Il écrit pour de nombreux artistes (Patachou, Zizi Jeanmaire, Juliette Gréco, qui chante Chandernagor et Il n'y a plus d'après).
Devenu producteur et animateur sur la première chaîne de l'ORTF, dans son émission de talk show Bienvenue chez Guy Béart, il reçoit à partir de 1966 nombre d'artistes et de personnalités, dont Duke Ellington ou Simon et Garfunkel.
Un cancer l'éloigne de la scène pendant plusieurs années, mais il revient en 1986, avec un titre plein d’espoir, Demain je recommence. La même année, il participe à l'émission Apostrophes où il s'accroche avec Serge Gainsbourg sur la question de la chanson comme art majeur ou art mineur dans une altercation célèbre.
L'année suivante, il publie chez Robert Laffont L'Espérance folle, livre dans lequel il évoque sa maladie. Il reçoit le prix Balzac.
En pleine guerre du Liban, en juin 1989, il retourne à Beyrouth sur les lieux de son enfance où il découvre, très affecté, un champ de ruines. Il y chante la chanson Liban libre qu'il a écrite et composée spécialement, et participe à une manifestation organisée en France en faveur de la paix.
En 1994, il est distingué par l'Académie française, qui lui décerne la grande médaille de la chanson française (médaille de vermeil) pour l'ensemble de ses chansons. ...
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